Patagonie
Avec la fin de la Carretera et notre embarquement pour Chiloe se termine notre périple en Patagonie.
Quand je penserai à cette région dans 20 ans ce sera en priorité au vent incessant, fort, tourbillonant dans tous les sens mais jamais dans le bon quand on est à vélo, et qui ne s'arrête que lorsque qu'il pleut.
Ce vent est fatiguant, usant et te pompe de l'énergie. Le soir parfois alors que nous n'avions rien fait de spécial nous étions crevé.
Ensuite la steppe, sans fin, avec ces routes entourées de clotures, sensées entre autre éviter que les Guanacos ne viennent sur celle-ci, mais ils s'en moquent, les franchissent d'un bond et se retrouvent sur la route alors que tu déboules à 100 km/h. Tout d'un coup dans cette steppe survient un lac, un rio, un arroyo sans pratiquement aucune végétation sur les bords, c'est surprenant et sans doute dû à la force de ce vent qui ne laisse rien pousser.
Et puis bien sur les Andes ,ou le paysage change brutalement en l'espace de quelques km, c'est tout d'un coup forêts, cours d'eau sauvages et cascades, lacs étincelants de toutes les nuances de bleu et vert avec de la végétation de montagne, sur fond de sommets enneigés et de glaciers descendant par endroit jusqu'en plaine, en particulier dans le sud. Ces montagnes paraissent immenses, mais dépassent rarement les 3000 mètres. Je pense que l'on vient de terminer une des parties les plus belles de ce voyage.