3 jours et 1300 km pour atteindre Esperance la bien nommée à travers, le bush, la steppe aride, des forêts clairsemées, de beaux lacs salés et la Nullarbor Plain devant son nom du latin nullus= nul et arbor = arbre. Et bien son nom elle le porte bien ; c'est désespérant plat, pratiquement sans arbre et la route est bien monotone avec ses immenses bouts droits. Mais cela ne manque malgré tout pas d'un certain charme.

A part un bivouac sympa et pour l'anecdote, le bout droit le plus long d'Australie, nous sommes bien heureux d'atteindre enfin Esperance et ses plages de rêves. Mais ceci est une autre histoire que je vous conterai dans un prochain article.

Encore un lac salé, décidemment....

Beau lever de soleil à notre bivouac

Après tous ces km on se pose pour quelques jours à Esperance et on comprend pourquoi

Nous ne pouvions pas quitter Port Stephens sans passer par les dunes mouvantes de ce magnifique parc national géré par les aborigènes Worini. Ces dunes qui ondulent sur plus de 35 km au nord de Newcastle sont les plus longues de l'hémisphère sud. J'ai rarement vu Hélène aussi enthousiaste pendant ce voyage.

 Plus cliché, tu meurs, mais j'ai pas pu m'en empêcher

Après ce bel arrêt de 2 heures, un bon resto de poisson et 200 km nous sommes arrivés dans la banlieue nord de Sydney ou nous avons établis nos quartiers dans un beau camping situé dans un parc national. C'est de là que tous les matins nous prendrons le bus et le métro pour visiter la ville.

Esperance, nous t'avons attendue, présagée, présumée, escomptée, que dis-je espérée tout au long des 1300 km de quasi désert de ces derniers jours. Nous espérions que nos espérances ne seraient pas déçues, et que surtout nous ne serions pas désespérés par une ville quelconque.Ouais je sais , mais j'ai eu envie, alors….

Eh bien cette jolie petite ville, nommée ainsi par le vice amiral Antoine Bruny d'Entrecasteaux, (alors à la recherche de La Pérouse), qui a été le premier à accoster dans cette baie en 1792, pour se réfugier d'une tempête avec les 2 navires « La recherche » et « l'Espérance » commandée elle par le capitaine Huon de Kermadec. Ce n'est que bien plus tard en 1864 que la baie fût colonisée et la ville fondée.

Nous y avons passé 3 jours pour se reposer des fatigues des milliers de km accumulés ces dernières semaines.

La ville en elle même, quoique agréable, n'a rien de particulier. Elle est située sur une grande baie , bordée de sable blanc oû viennent mourir les déferlantes de l'océan Indien. C'est surtout en parcourant les 20 km de la Great Ocean Drive à l'ouest de la ville que nous sommes allés d'émerveillements en enchantemants. Sur une vingtaine de km ce sont 5 à 6 plages idylliques, faites de sable blanc et d'eau cristalline, couleur turquoise, émeraude ou parcourant toute la panoplie des bleus suivant les conditions météos. Ces plages sont séparées par des falaises sculptées par la rage de l'océan lorsqu'il se déchaîne.

Malheureusent nous n'avons pas pu aller voir Lucky Bay, une autre merveille, à l'est de la ville car un incendie de Bush interdisait l'entrée du « PN Cape Le Grand » Hélène était carrément désespérée car en plus d'une beauté unique, des kangourous viennent se délasser dans cette baie.

Malheureusement

Vous me direz que ça fait beaucoup de photos de mer, mais quand c'est beau comme ça, et qu'on aime la mer, on sait plus s'arrêter de photographier

Sur la route d'Albany, nous avons passé une journée, et une nuit dans un super bivouac de ce parc national. Grand de 3300 km², c'est une réserve de biospère classée par l'Unesco.Très belles ballades, pour essayer de voir les 70 espèces d'orcchidées endémiques et les 22 espèces de mamifères. Sur ce coup là nous n'avons pas été très heureux ; à part une espèce de gros lézard que nous avons failli écraser et un émeu, rien vu. Il aurait certainement fallu beaucoup plus marcher. Par contre plus de chance avec la flore.

Un lac salé et l'océan sèparé par un isthme très étroit

Le cap Leeuwin l'un des 3 caps mythiques de la planète avec le Horn et le Bonne Espérance .Ces caps qui faisaient en même temps peur et envie aux marins de la terre entière. Ceux qui ont passé les trois ont le droit de porter un anneau à l'oreille. Il est situé à l'extrème sud ouest de l'Australie et marque la ligne de séparation entre les océans Indien et Austral. Ce cap porte le nom du navire hollandais Leeuwin(la lionne) qui le premier le franchit en mars 1622.

Le phare qui y est érigé à une hauteur de 56 m et est visible actuellement jusqu'à 25 miles. Mis en service en 1896 il est dédié aux marins de monde entier.

Le jour ou nous y étions le temps était calme, mais par tempête, le lieu est paraît-il dantesque.

J'ai écrit ce petit article en pensant fortement à mon pote Alain P. marin mi retraité ,mais qui j'en suis sur aurait bien voulu être à ma place ce jour.

 Alentours du phare

 L'isthme reliant la presqu'il du phare au continent 

C'est depuis le Dolphin Discovery Centre de Bunbury que nous embarquons pour une courte croisière dans la Koombana bay pour essayer d'aller voir des dauphins. Certes nous en aurions vu de beaucoup plus près en allant simplement dans le bassin du centre.

Hélène comme moi n'apprécions pas tellement de voir ces sympathiques mammifères marins dans des bassins bien trop petits à leurs ébats.

On s'est quand même régalé à suivre tout un groupe, même s'ils ne nous ont pas offerts de cabrioles.

Nous ne pouvions quitter la région de Sydney sans faire un détour par les Blue Montains ce plateaux gréseux culminant à 1100 m d'altitude. Cette région classée au patrimoine mondial de l'Unesco est selon Lonely Planet un des joyaux de l'Australie. Située à 2 heures de route de Sydney, elle est creusée de vallées profondes et doit son nom à la légère brume provenant de l'évaporation de l'huile des eucalyptus. On n'a pas vu beaucoup d'évaporation compte tenu du temps et de la température afférente. De bleu de bleu comme disent les genevois, on se caille particulièrement la nuit. Mais c'est vrai que c'est très beau. Comme c'est à 2 pas de Sydney, c'est envahit par les touristes, plus particulièrement chinois….sic. On s'est quand même régalé aux différents points de vue et au jardin botanique annexe de celui de Sydney qui est d'une richesse incroyable.

Cadeau, c'est Noel Alain P.

Visite de 2 amis au bivouac

Il s'est passé un certain temps depuis mon dernier article. Mais il ne s'est pas passé tant de chose. Encore que...

Après avoir descendu cette superbe côte entre plages magnifiques, lagunes, baies plus ou moins fermées, lacs doux ou salés, mangroves, forêts humides ou pas qui enchevêtrent à qui mieux mieux nous avons obliqué au nord vers la High country et la cordillère australienne pour trouver un peu de frais. Y avons passé trois superbes journée et deux bivouacs avant de redescendre dans la fournaise de Melbourne. 

Les détails sous la forme d'un inventaire à la Prévert

 Noël : dans un camping remplis d'indous qui n'en avaient rien à fiche de notre fête chrétienne. Du coup, pour retrouver un peu de la spiritualité de cette fête, je suis allé à la messe de la natalité pendant que ma douce préparait le souper du réveillon.

31 décembre: dans un camping banal au bord d'un rivière.Rien de spécial, échange avec les familles et envois des vœux. Ciel étoilé magique

 Plages : Juste superbes et souvent désertes

pare-brise : mince alors, cassé. Changement demain. Une demi journée de moins pour visiter Melbourne

vœux : ben oui quoi. A tous ceux qui me lisent

  Piscine: naturelle

 Pêcheur : tire les filets. 5 raies géantes venaient se régaler avec les restes qu'il jetait à la mer

paysage : parfois bien différents entre mer et montagne

King Valley : vallée dédiée au vin et à la bonne bouffe. La plupart des domaines sont exploités par des italiens et /ou leurs descendants. Les cépages sont aussi italiens. Y avons dégusté un super repas dans un des domaines accompagné bien sur par leurs spécialités.

Chute des températures : comme aujourd'hui à Melbourne. De 42°C à notre arrivée à 25 quelques heures plus tard

Cordillère australienne : c'est beau mais c'est quand même ni la vrai cordillère ni les Alpes

High Montains : magiques

Forêt brûlées : 25 % des forêts du High Country ont brûlés lors d'un gigantesque incendie en 2003

Bivouac : bon ben ça cuit. Seulement 5 en cinquantes jours. On va essayer de faire mieux, parce que les campings ; voir plus bas

Pic nic : sympas

Station de ski : ni pire ni plus jolie que chez nous. Canons à neige à la pelle

Superbes forêts : primaires, humides, sèches, jungle, j'en sais rien, mais ces photos prisent dans les contreforts de la cordillère à 50 km de Melbourne sont superbes.

Campings : trop souvent et chers. Mais bon, avec la chaleur et le pauvre équipement en "eau" de notre bus on apprécie leurs confort

 Cascades : comme d'hab pas trop d'eau

Fourmis : géante, au moins 15 mm

Cyclistes : comme chez nous ils montent les cols

 Oiseaux : curieux

Cartes : de Sydney à Melbourne

On se réjouissait de pouvoir profiter de ce voyage pour assister à l'Australian Open (AO) de tennis. Nous avions pris les billets 2 mois à l'avance pour les 1/4 de finales du mercredi soir en espérant y voir Roger Federer et Stan Wawrinka. Hélas, 2 fois hélas nos 2 suisses se sont fait éliminer avant ce stade. A l'AO une journée est divisée en day et night cessions avec chaque fois des billets différents, on a choisi la night cession et deuxième déception alors qu'en day cession ils proposaient 2 quarts de finale des femmes et un quart des hommes, en night cession c'était un 1/4 des hommes et une 1/2 du double femme. Nous avons vu Lucas Pouille se qualifier pour les 1/2 finales sur l'écran géant et troisième déception Nishikori abandonner après 1 set demi et une parodie de match contre Djokovic lors de la night cession. M….alors. 500 AUD pour ça. Bon on a quand même pu assister à un tournoi du grand chelem à l'autre bout du monde.

Le lendemain matin pas mal déçu, et on le serait à moins, nous prenons la route de la Great Ocean Road qui déroule ses lacets et ses paysages sur plus de 100 km à l'ouest de Melbourne. Et là nous avons retrouvé le sourire car c'est absolument magnifique. Pratiquement toujours dans la forêt et souvent à quelques dizaines de mètres du rivage avec quelques landes pour faire exception, nous passons d'une plage magique à une autre et d'une falaise travaillée par la mer, le vent et la corrosion a des géants de calcaire dressés à quelques encablures du rivage. On sait pas combien de temps ils vont rester debout.

Je vous laisse apprécier les images.

 Les 12 apôtres qui en réalité ne sont que 7

 London Bridge effondré en 1990

 La machine à laver

le français en net perte d'influence et d'importance

Au départ de Port Augusta pas mal de bush, nous sommes au sud des Gawler Ranges que nous n’irons pas parcourir faute d’un véhicule adéquat. Dommage, ça paraît sauvage et très beau. Rapidement nous retrouvons les mêmes champs de blé immenses que dans la péninsule d' York. La route se déroule monotone, le long de plages pas vraiment quelconques mais rien à voir avec ce que nous avons déjà vu. Nous atteignons Port Lincoln tout au sud par un temps (pluie et vent) qui n'inspire pas à la flânerie, un bon resto, la visite d'un petit musée maritime sympa et nous partons pour Coffin Bay et ses parcs à huîtres que nous dégusterons le soir à l'apéro avec un bon petit blanc . La remontée de la côte ouest est nettement plus intéressante avec de belles falaises attaquées par l'océan indien même pas déchaîné. On imagine aisément en voyant ces falaises qui s'effondrent ce que cela doit être par gros temps. Une nuit sympa à Venus Bay, une belle ballade le soir, avec un jeune couple allemand, où nous avons enfin vu des dauphins et nous repartons pour Ceduna, porte de l'ouest australien où nous visitons une expo d'art aborigène. Très beau mais très cher, et interdit de prendre des photos, nous nous contenterons de quelques cartes postales.

Vue des Gawlers Ranges

Carte de 1802 toujours utilisée de nos jours

Dégustation

Beau lac salé

Sans parole

Elle avait la trouille là, je lui avait bien dit de ne pas y aller

Prétentieux

Encore une baie et encore une plage me direz vous. C'est juste mais celle-ci en plus de sa beauté et de ses eaux cristallines à quelque chose de plus. A quelques dizaines de cm de la plage, des Stingrays folâtrent en nageant tranquillement d'un bout à l'autre de la baie. Vous pouvez les toucher sans crainte, elles se laissent caresser et certains leurs donnent même à manger des crevettes, ce qui est déconseillé et pas très malin. Mais c'est peut être bien la raison principale de leurs venues......

J'oubliais, Hamelin Bay est située enre le cap Leeuwin et Marguerite River, bien au sud de Perth

C'est dans les environs de Cervantès que nous nous dirigeons pour notre avant dernière étape avant Perth. Cette petite bourgade sympa, à 200 km au nord de Perth, a été nommée ainsi car un navire espagnol nommé Miguel de Cervantès s'est échoué sur ces côtes. De plus la majorité des rues de la ville ( OK il y en a pas beaucoup) portent des noms espagnols. La principale activé est la pêche à la langouste. Et comme des crét….nous ne sommes même pas allés en déguster. Il fallait finir nos provisions avant de rentrer et comme on n'aime pas jeter la nourriture….

C'est au lac Thetis à 2 km de Cervantes, que nous avons découvert des Stromatolites.Ces structures qui se développent en milieu aquatique peu profond sont des formations rocheuses calcaires formées par des colonies de cyano bactéries qui ne peuvent se développer que sous certaines conditions. Celles que vous verrez sur les photos ont 3500 ans et continuent à grandir au rythme de 0.4 mm par année. Il est intéressant de savoir que ces cyano bactéries sont les descendantes de celles qui il y a 3.5 millions d'années ont permis le développement de la vie sur la terre par la production d'oxygène.

C'est à 20 km au sud de Cervantes dans la PN Nambung que se situe le désert des Pinnacles et ses piliers calcaires.Formés à l’origine il y des millions d'années par la compression de coquillage, à une époque ou ce désert se trouvait sous la mer. Ensuite le temps et l'érosion ont fait leurs œuvres. C'est vraiment un endroit magique avec ces variations de tout les jaunes. Ne serait-ce les autres touristes ont se croirait sur la lune.

Et voilà c'est depuis Perth que j'écris ce dernier article avant de rendre le bus demain et l'avion le jour d'après. Ce qui nous laissera un peu de temps pour visiter la ville.

Bon, ben c’était pas le dernier article. Il manquait encore la carte globale de notre parcours durant ces 4 mois.

Juste quelques mots sur Perth que nous n’avons fait qu’entre apercevoir, Mais ce que nous avons vu nous a beaucoup plu.

Le centre ville, mélange d’ancien,et de plus en plus de moderne, est très agréable pour se promener et flâner, le jardin botanique est superbe et surtout le Art Gallery of Western Australia est génial. Maleureusement en reconstruction, seule une annexe est ouverte, principalement dédiée à l’art aborigène et à l’art contemporain, mais ce que nous avons visité est remarquable.

Vous avez dit anachronisme

Ce coup ci c’est terminé !!!!

On continue les préparatifs et en même temps on vient d'apprendre que la bateau est à nouveau repoussé, cette fois au 14 novembre; ça commence doucement à faire c.... D'un autre coté on a plus de temps pour paufiner.

La semaine prochaine on va commencer à remplir le bus, je sens déjà des grosses discussions....

Ces reports successifs m'ont permis de reprendre le tennis après mon opération de l'épaule, c'est pas encore briant (loin de là même) mais ça me montre que mon épaule se remet bien.

Hélène

A suivre

Michel

66 ans, retraité depuis quelques mois, est l'initiateur du projet. Passionné par les voyages depuis tout petit, a toujours été fasciné par les cartes de géographie du monde entier,pouvait y passer des heures à étudier les noms des villes, des fleuves, à les imaginer, à chercher à en savoir plus dans les dictionnaires.Ce goût des voyages a été cultivé par ses lectures d'enfants et d'adolescent, en commençant comme tout le monde par Jules Verne, Bob Morane et en continuant par Kessel, Henri de Monfred et Hemingway. Ensuite on grandit, on  étudie, on se marie, les enfants arivent. On voyage un peu, on travaille beaucoup, et même si le boulot nous donne l'occasion de vivre à l'étranger (suisse allemande incluse), les années passent terriblement vite, sans réaliser LE GRAND VOYAGE. Les enfants grandisent, deviennent adultes et font chacun à leur manière leurs grand voyage initiatique.

Maintenant que l'heure de la retraite à sonné c'est à mon tour de partir avec ma nouvelle compagne.

Le projet a commencé à germer dans ma tête au début des années 2000  lorsque le mot retraite commençait à signifier quelque chose. Au début, il s'agissait d'image, de flasch, d'idées désordonnées, liées pour la plupart à mon amour de la petite reine. Au hasard de mes lectures, de mes rêveries le projet à petit à petit pris forme. Ce sera la descente des Amériques à vélo de l'Alaska à la terre de feu. Et puis arrive Hélène dans ma vie et il devient de plus en plus difficile d'imaginer un tel projet sans elle.

Ses envies et sa forme ne lui permettant pas de suivre son bien aimé à vélo, l'idée du camping car s'impose, avec cependant une ligne directrice; tous les jours au moins une à 2 heures de vélo pour moi en se donnant rendez vous dans un lieu déterminé.

Hélène s'intègre au projet avec enthousiasme, avec cependant un gros point d'interrogation, la date de départ. Il lui faut quitter son boulot bien avant avant l'âge de la retaite avec tout ce que cela implique et  je ne veux pas attendre, persuadé de 2 choses: plus on recule la date, moins on a de chance de partir et plus les risques de santé s'agravent.

Hélène à d'autre part un souhait principal, entrer doucement dans la voyage, ne pas se retrouver une semaine après avoir fini de bosser de l'autre coté de l'Atlantique prêt à avaler les kilomètres. Nous choisissons donc de traverser l'océan avec le bus, et pour celà nous nous rendons compte après de longue recherche sur la toile et dans les blogs d'autres voyageurs que la seule possibilté est de traverser sur l'Amérique du sud avec la compagnie Grimaldi. Compte tenu de l'hiver austral nous avons fixé la date du départ en automne 2013.Il aura lieu effectivement le 23 octobre 2013 de Anvers, arrivée à Montevidèo environ un mois plus tard.Conclusion, on ne decend plus les Amériques, mais on va les remonter.

De Montevidéo, nous allons d'abord prendre la bac pour Buenos Aires puis descente sur la cote est de l'Argentine en passant par la péninsule de Valdez jusqu'à la Terre de Feu; ensuite remontée par la Patogonie et le Chili, traversée depuis Salta sur Foz de Iguassu et retraversée sur la Bolivie, le Pérou, l'Equateur et la Colombie.Compte tenu du Darien Gap, traversée sur le Panama et remontée de l'Amérique centrale, et du Mexique et traversée sur la basse Californie ou nous comptons arriver au début du printemps 2015.Pour continuer par la remontés de la cote Ouest des USA et du Canada jusqu'en Alaska.Et pour terminer traversée de l'Alaska et du Canada sur Halifax, d'ou nous devrions mettre le bus sur un bateau pour l'Europe au début de l'Automne 2015.

A_faire_avant_d_part

ça y est nous entamons la dernière ligne droite. Les préparatifs sont pratiquement terminés. (pour ceux que ça intéresse voir liste ci-dessus).Il reste à finaliser la question des assurances santé, ce qui n'est pas si simple quand on part plus de 6 mois. Par contre ce qui n'es pas résolu et ne le sera certainement pas c'est la location de la maison, cela parait incompréhensible dans la région, surtout que nous n'étions pas trop gourmand. Baf, on se serrera un peu la ceinture et d'autre part ce sera des soucis en moins

Nous venons d'apprendre que le départ est reculé au 8 novembre, pas très grave, ça nous laisse du temps pour tout finaliser. Un seul regret, nous arriverons trop tard pour voie les baleines à Valdez; bah, nous en verrons d'autres en basse californie.

Nous avions prévu une grande fête de départ et sommes revenus en arrière; plusieurs petites fêtes en petit comité, c'est plus sympa et aussi plus facile à organiser.

La semaine passée avec les Fromentin,hier soir avec les Rivollat nos amis de Chens qui nous suivrons dans une année. Mardi avec les potes du tennis et des cartes, samedi 26 avec Baby, les Chantons et les Héritier et pour finir le 2 novembre avec la famille à Michel.Hier soir avec les voisins et demain dimanche 8 avec la famille d' Hélène. Ca y est, on a dit au revoir à tout le monde.

Tout ceci sans parler des tournées au Tennis club des SIG. (Maud m'a demandé de lui ramener un petit cailloux d'Ushuaia, j'espère que j'y penserai).

Après le rêve des Galapagos, nous voici de retour à Quito dans le brouillard et sous la pluie. Halte obligée pour courir le dentiste et les toubibs. Nous récupérons au garage notre casa rodante pratiquement dans le même état qu'on l'a laissée. Ils ont bien éliminé 2 alarmes mais il en reste une et le mec du garage nous dit qu'il faut monter un nouveau catalyseur pour la modique somme de 5000 US dollars et 2 mois de délai et livraison. On a bien rit, mais un peu jaune.On continue comme cela et Inch Allah.

Pour se consoler on est allé se taper un émincé de veau à la zurichoise dans le chalet Suizo,ouais on sait mais des fois..

Demain départ pour la frontière colombienne

Départ de Ushuaïa ce matin 20 janvier sous la pluie après nous être fait faire notre troisième rappel du vaccin contre l'hépatite à l'hôpital. En moins de 30 minutes c'était liquidé. Nous passons le col Garibaldi à 400 m d'altitude avec une température de 4°C; il paraît que c'est l'été.

Nous quittons Ushuaïa avec un sentiment d'inachevé.C'est une ville adossée aux montagnes (qui bien que paraissant très haute ne dépasse pas les 1500) avec comme seule porte de sortie naturelle la mer. C'était le but premier, la terre civilisée la plus au sud du continent américain, mais il semble que ce ne soit qu'un départ vers autre chose, vers d'autres aventures plus réelles comme la passage du cap Horn ou vers l'Antarctique. Le fait que ce soit un port avec pleins de voiliers, de cargos et de paquebots donne d'autres envies.  

Il faut avouer que je suis (nous sommes) un peu déçu comme lorsque je suis allé à Key West pour la première fois : on en a tellement entendu parler, vu à la télé, lu des reportages, mais la réalité dépasse rarement l'imagination. On voit et on ressent que c'est une ville ouverte sur autre chose, et en même temps c'est terriblement touristique.

De plus il faut avouer que le temps n'était pas terrible, 2 jours de beau temps sur 7, du froid, du vent et des matins à 5°C dehors et 10 dans le bus.

Il reste néanmoins le souvenir de très belles ballades dans le parc national « Tierra del Fuego », un superbe après-midi en mer et des soirées très sympas avec Liliane et Alain.

Ce soir, bivouac à la frontière du coté argentin et demain 140 km de piste pour Porvenir d'où nous prendrons le bateau pour Punta Arenas.

En descendant dans le sud nous passons par Trevelin,  charmante petite ville  fondée par des émigrés gallois fin du XIX siècles.Elle très propre, très verte et bien organisée, ça nous change de certaines villes argentines ou chiliennes de la même importance.

Ce qui fait son charme également ce sont les salons de thé, ou dès que l'on rentre on se trouve dans un autre monde, on se croirait  vraiment en Grande Bretagne.

Le thé est servi par une jeune fille en costumes d'un autre temps, avec des scones, des tartines, des sandwiches et un plateau de patisserie. Faut vraiment avoir un bon appétit, j'avoue que pour la première fois de ma vie je suis parti avec un "doggy bag". Nous y avons passé une heure délicieuse, hors du temps en écoutant de la musique galloise.

Ce FAP est le tallon d'Achille des véhicules diesel modernes lorsqu'ils quittent notre belle Europe et ses directives en tout genre. Il faut savoir qu'en Amérique du sud et particulièrement en Bolivie et au Pérou le diesel a une teneur en souffre beaucoup plus élevée que chez nous, ce qui encrasse ce FAP très rapidement.

Nous avions entendu parler de ce problème par des voyageurs à Ushuaia, malheureusement beaucoup trop tard, et la Bolivie et le Pérou c'était bien loin à l'époque.

Les solutions paraissaient compliquées, à savoir par exemple, démonter ce filtre et déprogrammer les sécurités liées, ou lorsque il était encrassé, percer des trous dans son enveloppe.

C'est à Salta que ce problème nous a à nouveau préocupé, et que nous avons décider de remplir notre jerrycan avec du diesel argentin. Idem à San Pedro de Atacama où nous avons acheté un bidon additionnel avec du chilien, avec de plus l'idée de passer la frontière bolivienne avec le plein de carburant chilien; ce qui dans notre esprit devait nous permettre, en faisant de savant mélange, avec le carburant bolivien d'arriver au moins au Pérou sans encombre.C'était sans compter sur les petits détours par Tarabuco, Torotoro et pour finir Tiwanacu. Bref, patatras c'est sur la route de Copacabana que le ciel nous est tombé sur la tête avec l'apparition d'un petit témoin sur le tableau de bord “FAP saturé”. Un échange de mail avec Alain ,notre ami de Chens,qui a pris contact avec VW, ainsi que la lecture du manuel VW, nous dit pas de problème, il faut juste rouler une heure en troisième à 3000t/min pour bruler les particules en excès.

Ma cache bonnot, avons effectuer cet exercice plusieurs fois sans aucun résultats. Nous avons décidé à Copacabana d'essayer la solution des trous, là encore no résults, mais le bus se comportait bien. C'est en quittant Copacabana, que le ciel nous a remis un coup sur la tête, avec l'apparition simultanés de 2 nouvelles alarmes, défauts moteur et filtre catalytique, aller voir un spécialiste, ben voyons. De plus le moteur commence à avoir de la peine à prendre les tours. Nous voilà donc à Puno au bord du lac, installé par chance avec le bus dans jardin d'un bel hôtel péruvien avec plein de questions dans la tête.

On fait quoi, on va où, sachant qu'il y a des concessionnaires et ateliers VW à Cusco et Arequipa. On a envoye des mails pour savoir s'ils sont capabes de résoudre notre problème et on attends. De plus pas de bol, c'est ce jour la fête nationale péruvienne et tout est fermé. On est quand même un peu tendu

Lundi passé nous sommes allés au garage VW de Cusco pour essayer de régler notre problème de FAP et avons obtenu un rendez vous pour mercredi.Le mercredi nous nous pointons la fleur aux lèvres pensant qu'ils allaient brancher le PC, regarder le problème, lancer une régénération automatique et basta. Nous sommes tombé sur un mec pas très sympa, ne parlant pas un mot d'anglais (ne parlons même pas du francais), et ayant bcp de peine à comprendre notre espagnol de course. Après moultes explications et l'aide de google traduction, il nous dit que tout est clair et de revenir le soir. Lorsque nous nous pointons, toute la partie du pot d'échappement comprenant le FAP et le catalysateurs est par terre, et les 2 équipements vidés de leur contenant.  On trouve un hotel et on revient le lendemain pour apprendre qu' il y a encore un problème de sonde de température qui empêche la régénération et la supression des alarmes.

Bref, on repart avec un bus ayant un peu plus la pêche, mais avec un arbre de Noël sur le tableau de bord et en sachant pas vraiment comment il va se comporter dans le futur.

Lorsque nous revenons au camping, tout le monde est parti et il tombe une forte pluie entrecoupée de grêle; résultat, gros coup de blues. Pour nous, qui sommes habitués au beau temps depuis des semaines, cet épisode de mauvais temps ne fait rien pour améliorer notre moral. Mais bon, on va aller vers des jours meilleurs, et après le MachuPichu nous nous dirigerons vers Arequipa et/ou Lima pour essayer de régler notre problème. Entre temps, le beau temps ainsi que Justine, Hugues et les marocains sont de retour (malgré eux pour ces derniers car ils ont un problème de boite de vitesse bloquée.)

Eh oui, le voyage n'est pas de tout repos, entrecoupés de surprises de tout genres. Nous avons même rencontré des jeunes allemands qui nous ont dit texto:

le voyage c'est pas des vacances, c'est un job à plein temps.

On n'est pas obligé d'être d'accord.

Et voilà, cela arrive plus vite qu'on pensais, jeudi nous prenons l'avion pour passer le printemps et l'été à la maison 17 mois après l'avoir quittée. Cela nous semble un peu irréel tant nous nous étions habitué à être en voyage. Pour l'instant nous sommes à l'hôtel Romantic Santo Domingo où nous préparons notre fidèle compagnon de voyage à un hivernage de 6 mois.

Nettoyage, désinfection, état des lieux, petite visite lundi au garage VW de Mérida pour essayer de trouver la meilleure solution pour retrouver 100 % de la puissance de notre bus. Il y en a un peu marre de se traîner à 50 à heure dès que la route monte un peu et surtout de se faire des frayeurs dès qu'elle descend trop en pensant qu'on arrivera pas à remonter. On espère que le personnel de VW Mexique sera un peu plus apte à régler ce problème que tout les garages VW visités jusqu'à ce jour.

On aura passé des moments merveilleux, d'autres un peu moins, découvert un continent que nous ne connaissions pas, effectué un tout autre voyage que ce que nous avions imaginé et nous aurons surtout enrichi ce voyage par toutes les rencontres d'autochtones et d'autre voyageurs. Nous aurons plus parlé anglais, français et allemand qu'espagnol, ce qui fait que notre pratique de la langue de Cervantès n'est pas au niveau de ce que nous avions espéré. Mais qu'importe, ce voyage nous aura enrichis de souvenirs qui ne s'effaceront jamais et de nouveaux amis que nous espérons bien revoir en Europe. Et le plus important, cette interruption n'est pas une fin mais un nouveau début car il nous reste encore toute l'Amérique du nord à découvrir. A dans 6 mois sur le même blog.......

Après ces 17mois de voyage dont 1 de traversée en bateau de Anvers à Montevidéo et 16 sur la route, un petit bilan intermédiaire chiffré peut êre intéressant:

Nombre de km parcourus:                    pratiquement 43'000 km

 Pays visités ou juste entrapercus       15

Uruguay 9 jours en 2 visites

Argentine 114 jours en 7 visites

Chili 58 jours en 5 visites

Brésil 3 jours

Bolivie 54 jours

Pérou 64 jours

Equateur 55 jours

Colombie 22 jours

Panama 12 jours

Costa Rica 51 jours

Nicaragua 15 jours

Honduras 3 jours

Guatemala 19 jours

Belize 5 jours

Mexique 13 jours

 Bivouacs

Camping 220 nuitées

Hôtels 57

Stations-services 8

Parking hôtels, resto, fermes, pars nationaux 126

Bivouacs sauvages 73

 Frais réels

 48'00francs suisses, soit 3000 francs par mois = 2700 Euros

 Ces frais inclus tous les coûts sur place y compris:

- le déplacement aux Galapagos

- les frais d'enretien du bus dont 1 train de pneus

- le ferry entre Cartagène et Colon

- un nouveau PC

- les billets d'avion Mexique-France-Mexique

- les frais de gardiennage du bus au Mexique pour les 3 premiers mois

- un nouveau téléphone portable

- les frais médicaux

C'est dans cette ville moderne que nous arrive le premier “pépin” de ces 4 mois au Mexique. En quittant un stop et en tournant à droite Hélène ne voit pas un motard arrivant trop vite de la gauche.Gros coup de frein du motard et joli vol plané. Bien évidemment c'est la faute des gringos. Les flics débarquent (pas moins de 3 voitures) et commence alors les palabres sans fin. J'oublie de dire que le jeune motard n'a que des éraflures superficielles.

Pour finir on trouve un arrangement avec le jeune homme et sa mère qu'il a fait venir, mais cet arrangement doit être formalisé sur document officiel, où nous reconnaissons nos tords, ce qui nous coûte 700 pesos. Mais ceci n'est rien comparé à l'arnaque à venir de la police. Ils nous disent que nous sommes en infraction et que nous devons payer une amende de 1500 pesos( env. 80 Euros). Pour cela il faut aller au poste de police, qui est comme par hasard fermé. Pas de problème, nous dit un des flics, vous pouvez y aller demain matin; mais nous avons déjà pris nos billets de trains et serons absent 2 jours,problèmes. Fatigués par les km du jour et les 2 heures de palabres, nous finissons par accepter une proposition des 2 flics, pour une somme moindre. En beaucoup moins de mots “on s'est bien fait baiser”. On aurait du appeler la police touristique.

Nous oublions tout cela le soir en se tappant la cloche dans un super restaurant, ou nous rencontrons un couple de mexicains sympas qui veulent à tous prix nous payer des coups. Je m'en tire avec 2 verres de rouge et le moitié de celui d'Hélène. Additionné à ce que j'avais déja bu, la rentrée à l'hôtel était quelques peu vacillante.