Après Trevelin, nous avons rendez vous dans un camping avec des amis français, rencontrés à Chiloé avec Alain et Liliane et retrouvés à El Bolson. Eh ben, personne au camping, du reste charmant situé au bord d'un rio. On ne sait pas ce qui s'est passé.

Le lendemain on se lève avec un temps moyen qui ne tarde pas à tourner à la pluie. En route pour le parc "LOS ALERCES", où nous payons l'entrée et où nous nous rendons vite compte que tout est fermé. C'est en déjeunant à midi dans un resto chicos ou nous nous sommes fait arnaquer, que nous avons appris que tout  est fermé dans le parc à cause de la prolifération de rats porteurs d'un virus aggressif pour les hommes. Ces rats ont proliférés par l'abondance inhabituelle de nourriture. Ce phénomène apparait tout les 70 ans, pas de chance.

Conclusion: pas de ballades, ni en bateau ni à pieds et surtout pas de possibilité de voir "El Abuelo" le doyen  des alerces, agé de 2400 ans; ni celui-ci, ni d'autres d'ailleurs.

Hélène est furieuse et ne décolère pas en disant: ils auraient pû nous avertir, à l'entrée du parc. J'ai beau lui expliquer que cela figure sur la brochure en espagnol remise par les gardes, ça ne change rien

Et pour conclure cette "belle journée" 80 km de ripio, on se croirait à nouveau sur la Carretera Austral. J'oubliais, on a quand même vu des peintures rupesres.

Ensuite retour sur Bariloche dans le camping El Yéti, pour la révision du bus.

On passe des soirées sympas autour du feu, des journées tranquilles, entre autre à mettre le blog à jour et surtout je fais enfin du vélo de façon sérieuse. Demain, départ pour San Martin de Los Andes et la partie nord de la région des lacs.

En descendant dans le sud nous passons par Trevelin,  charmante petite ville  fondée par des émigrés gallois fin du XIX siècles.Elle très propre, très verte et bien organisée, ça nous change de certaines villes argentines ou chiliennes de la même importance.

Ce qui fait son charme également ce sont les salons de thé, ou dès que l'on rentre on se trouve dans un autre monde, on se croirait  vraiment en Grande Bretagne.

Le thé est servi par une jeune fille en costumes d'un autre temps, avec des scones, des tartines, des sandwiches et un plateau de patisserie. Faut vraiment avoir un bon appétit, j'avoue que pour la première fois de ma vie je suis parti avec un "doggy bag". Nous y avons passé une heure délicieuse, hors du temps en écoutant de la musique galloise.

Eh oui, nous voilà de nouveau en Patagonie. En fait après Chiloe, nous sommes remontés jusqu'à Osorno pour pouvoir traverser sur l'Argentine et la fameuse région des lacs. Avons dormi à Anticura et le lendemain le boubou plein de courage prends son vélo et dis à Hélène qu'il irra à la frontière Argentine à bicyclette. La bonne idée que voilà, je ne me suis pas vraiment rendu compte du dénivellé, et j'en ai vraiment ch....Il faut vraiment que je me refasse le physique.

Nous avons longé le lac Nahuel Huapi sur sa rive nord pour pouvoir rejoindre Bariloche ou nous devons entre  autre faire réviser le bus. Hélène a une sainte frousse de cet arrêt car on nous a raconté que des bandes dévalisaient les bus de touristes.Elle m'a annoncé d'un ton péremtoire qu'elle ne quitterait pas le bus des yeux.Ce qu'elle a fait d'ailleurs.

C'est en arrivant à Bariloche que nous nous sommes rendu compte que nous étions à nouveau en Patagonie; ça nous a pas vraiment surpris car il faisait un vent f'enfer et le lendemain il pleuvait.

En tournant autour du lac, nous avons fait des découvertes, il semble bien que des valaisans soient passés par là.

Avons pas pu faire la révision tout de suite, car le garage devait commander un filtre, nous avons donc décidé de descendre dans le sud pour rejoindre El Bolson (ex capitale des hippies) et le parque national Los Alerces qui tient son nom de l'Alerce, cyprès ou mélèze de Patagonie. Ces arbres peuvent atteindre 4000 ans. Malheureusement.......voir plus bas: Une journée de m.....

Cette région est vraiment superbe, même si le beau temps n'est pas de la partie; beaucoup de pluie et de froid. J'ose à peine imaginer les mêmes paysages sous un grand soleil. Nous sommes vraiment en automne. Ce n'est qu'une suite de lacs de toute les couleurs et de vallées sauvages; ce qui est surprenant c'est que lorsque l'on séloigne un tant soit peu des Andes c'est tout de suite à nouveau le paysage pelé de la pampa et des montagnes érodées et arides. Il semble que les argentins esssayent de lutter contre la désertification car ils ont plantés de millions de sapins.

Chiloé est une île un peut à part au Chili, de part son climat et sa végétation abondante et très verte due aux chutes de pluie très importantes; bien qu'il faille le dire nous avons eu plutôt beau temps. A part quand on se trouve au bord du pacifique, on pourrait se croire n'importe ou en France où en Suisse.

Chiloé est le foyer d'un peuple de marin farouchements indépendants qui se méfient de Santiago. L'architecture témoigne de cette singularité par ces maisons sur pilotis et ses églises tout en bois dont certaines sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

C'est aussi le royaume des élevevage  de saumons que l'on trouve partout. Ces élevages ont tellement proliférés avec tous les problèmes posés sur l'environnement qu'ils ont faillis disparaitres.Paradoxalement le saumon que l'on trouve sur place n'a rien d'exceptionnel car le meilleur de la production est expédié aus USA.

Il est vrai que nous avons été un peu déçu, car après tout ce que nous venons de voir durant 2 mois, les paysages  n'ont rien de particulier.

Nous avons quand même passé du bon temps entre autre parce que nous avons retrouvé Alain et Liliane que nous n'avions plus vu depuis Torres del Paine, et surout Demetrio (rencontré sur le Grande Cameron)et sa femme Dina avec qui nous avons passé 4 jours très sympa.

Il faut juste imaginer que ces églises sont entièrement en bois, poutres assemblées par mortaisage et que les piliers sont des troncs d'arbres habillés de planches.

Avec la fin de la Carretera et notre embarquement pour Chiloe se termine notre périple en Patagonie.

Quand je penserai à  cette région dans 20 ans ce sera en priorité au vent incessant, fort, tourbillonant dans tous les sens mais jamais dans le bon quand on est à vélo, et qui ne s'arrête que lorsque qu'il pleut.

Ce vent est fatiguant, usant et te pompe de l'énergie. Le soir parfois alors que nous n'avions rien fait de spécial nous étions crevé.

Ensuite la steppe, sans fin, avec ces routes entourées de clotures, sensées entre autre éviter que les Guanacos ne viennent sur celle-ci, mais ils s'en moquent, les franchissent d'un bond et se retrouvent sur la route alors que tu déboules à 100 km/h. Tout d'un coup dans cette steppe survient un lac, un rio, un arroyo sans pratiquement aucune végétation sur les bords, c'est surprenant et sans doute dû à la force de ce vent qui ne laisse rien pousser. 

Et puis bien sur les Andes ,ou le paysage change brutalement en l'espace de quelques km, c'est tout d'un coup forêts, cours d'eau sauvages et cascades, lacs étincelants de toutes les nuances de bleu et vert avec de la végétation de montagne, sur fond de sommets enneigés et de glaciers descendant par endroit jusqu'en plaine, en particulier dans le sud.  Ces montagnes paraissent immenses, mais dépassent rarement les 3000 mètres. Je pense que l'on vient de terminer une des parties les plus belles de ce voyage.

Commencée à Pueblo Rio Tranquillo,elles se termine à Caleta Gonzalo qui est un des port permettant de remonter au nord. Eh oui, cette route se termine en cul de sac à Villa O'Higgins et commence dans un port atteignable seulement par mer.

Je vous livre quelques photos, prise le long de cette route, sans autre commentaire, parfois les mots sont inutiles.

Ah, j'allais oublié, un des ces jours sur cette route,

• il faisait beau

• pas de vent

• très peu de circulation

• portion asphaltée de cette p.. de route

• crève terminée

Bref aucune excuse pour ne pas faire de vélo, je m'y suis collé sur 36 bornes, les premières depuis presque un mois. Eh ben le lendemain, j'avais les jambes lourdes, Hélène allait presque plus vite que moi dans une ballade en montagne.