Sur les routes de nos rêves

Bled perdu sur l'Altiplano à 3600 m d'altitude. On se caille, les restos sont peu chauffés, c'est poussiéreux, mais pas complètement inintéressant malgré tout. On est garé devant une caserne de l'armée, en face d'un resto sympa ou nous prenons notre petit dej. Les réveils sont revigorants, glace à l'intérieur des vitres le matin.Lors d'une cérémonie militaire on a quand même réussi quelques photos sympa.C'est ici que nous avons fait préparer le bus pour aller sur le salar ; cela consiste à laver le chassis et à le huiler pour éviter la corrosion.

C'est à 3 km de Uyuni que se trouve le fameux « Cementerios de Trenes », un endroit paumé dans le desert, à coté d'une décharge plus ou moins sauvage. C'est juste surréaliste de voir toutes ces vieilles locomotives apportées d'Europe et des USA, utilisées dans le temps pour transporter les différents minerais, mourir doucement sous le soleil et le froid de l'Altiplano.

Après t'avoir remonté de l'extrème sud presque jusque tout au nord, nous te quittons définitivement pour ta voisine bolivienne, avec beaucoup de regrets. Tu nous a énormément apporté, et à part les 3 jours de pluie à Villarica ce ne fut que du plaisir. Nous te quittons par Ollagüe, un passage situé à 3600 m d'altidude qui nous permet d'arriver sur l'Altiplano bolivien et ses superbes (je sais, je commence à manquer de qualificatifs) paysages. Après un passage de Douane que je qualifierais d'école de la patience nous voilà dans un autre monde au sens propre et figuré.La route jusqu'à Uyuni est juste pourrie et nous empêche un peu d'apprécier l'environnement.

Comme on trouvait qu'on avait pas assez froid, nous sommes allés avec Schavi et Roland aux termes de Puritana, situés à une trentaine de Km de San Pedro. Il faut juste imaginer, un canyon rouge à 3600 m d'altitude, une rivière chaude dans son fond et une suite de 3 à 4 bassins à une température de 32 °C. Super, juste quand il faut sortir de l'eau un peu moins, mais on s'est bien amusé.

Toujours avec Schavi et Roland, mais sans les hollandais qui partent sur Uyuni, nous décidons d'une petite virée autour et sur le Salar de Atacama. Quand je dis petite virée nous avons quand même fait 300 km en 2 jours. Le premier jour nous sommes descendu de San Pedro sur le coté Ouest du Salar ; c'est sauvage, désole, aride, on se dit qu'il n'y a aucune possibilité de vie.. le lendemain nous prouvera le contraire. Nous terminons la journée par la traversée ouest-est au sud du salar qui est complètement abimé par les sociétés minières qui exploitent les gisements de potassium et de lithium. La couche de sel primaire a été complètement arrasée. La journée se termine par un apéro sur la route en admirant le coucher du soleil et un bivouac devant la barrière close du parc Los Flamingos. Diane a 7 heures pour admirer le lever du soleil et les flamands roses dans le parc susmentioné, et après un petit déj bien mérité, départ pour visiter les diverses lagunas du salar. On s'est régalé.

Avec Schavi, Roland, Arjan et Leontine, rencontrés au camping Los Perales de San Pedro, nous sommes allés admirer le coucher de soleil à la Vallee de la Luna située à une petite quinzaine de km de San Pedro.

Avant que le soleil ne quitte l'horizon, nous avons commencé par aller nous promener dans un canyon sauvage sculpté par l'érosion, nous faisant passer à 4 pattes par des retrecissements sombres recouverts de sel. C'était juste superbe.

En ce qui concerne le coucher de soleil, je vous laisse admirer es photos ci-dessus, qui vous montrerons pourquoi cette vallee porte ce nom.

Apres 6 mois passés a te silloner dans tous les sens, en te faisant aussi des infidelités avec ta voisine chilienne, à plusieurs reprises même, nous te quittons définitivement en t'assurant que notre plaisir a toujours été intense, sauf à de rares exceptions, quand certains de tes fils nous ont piqué du fric à Buenos Aires et que d'autres beaucoup moins gentils m'ont subtilisé mon beau vélo et mon smartphone.

Nous te quittons pour une dernière infidélité avec ta voisine en nous dirigeant de Purmamarca vers Sans Pedro de Atacama en passant par :

- Las Salinas Grandes, majestueuses et blanches comme la neige

- une route en lacets époustouflante

- Susque, une ville fantome a 2600 m d'altitude ou nous passons la nuit dans un hotel glacial pour liquider nos derniers        pesos argentins

- Le Paso de Jama à 4200 mètres magnifique et sauvage

- Un haut plateau oscillant entre 4200 et 4800 metres d'au moins 100 km de long jalonnés de lagunas et de petits salars

- Des pueblos indiens au dessus des 4000 mètres

- Une montée finale à 4800 metres suivies d'une descente superbe mais éprouvantes pour les freins, pour arriver enfin à San   Pedro à 2400 m d'altitude.

On est rassuré, le PC semble fonctionner sans probleme, (à part la vérification orthographique) par contre lors du changement de pneus en levant le bus, ils nous ont un peu touché l'échappement du chauffage ce qui conduit a de bonne odeurs dans l'habitacle. Comme ça commence vraiment à cailler en fin de nuit, celà pose problème. On va essayer de trouver un garage pour régler ce probleme.

En quittant Salta, pour le Chili, nous passons par San Salvdor de Jujuy, première ville vraiment indios de l'Argentine et avons l'impression d' être dans un autre pays. Cette impression est confirmee par la suite dans la quebrada de Humahuaca;nous sommes vraiment en territoire Quechua.

Ensuite au lieu de se diriger vers le Chili, nous remontons au Nord sur la route de la Bolivie en passant par la fameuse Quebrada de Humahuaca, classée au Patrimoine mondial de l'humanité, et ses villages tous très typiques mais bien différents l'un de l'autre; on commence par Purmamarca et sa montagne des 7 couleurs, très touristique, ensuite Tilcara également touristique ou nous passons une soirée avec Hector, argentin de 63 ans qui va à vélo de Buenos Aires au Pérou et finissons par Humahuaca et la vallée des 14 couleurs, admirées depuis un mirador situé a 4370 mètres (notre record pour l'instant, mais qui ne va pas tarder a être battu), avant de revenir sur Purmamarca pour y passer notre derniere nuit dans cette superbe vallée. Lors de se petit périple, nous avons passé le tropique du Capricorne dans les 2 sens. Eh ben si la température dans la journée est tres agréable, de 20 a 25°C, par contre au petit matin, gla, gla, gla ; on se croirait pas vraiment sous les tropiques. Il faut dire que que nous étions sans arret entre 2200 et 3000 mètres.

Trêve de bavardage, passons au photos que vous attendez peut être tous. Le choix était difficile, car nous avons vraiment traversé des paysages aussi fabuleux qu'époustouflants. 

Après 2 jours et demi de voyage à travers le Chaco qui ne présente pas beaucoup d'interêt, nous sommes enfin arrivés à Salta, ville principale du Nord Ouest argentin. Un centre ville colonial très beau avec des terrasses et des musées superbes dont en particulier le MAAM ou est expliqué la colonisation Inca et ses rites mortuaires. Trois momies très bien conservées d'enfants sacrifiés y sont exposées après avoir été découvertes au sommet d'un volcan à plus de 6000 mètres d'altitude en 1999. La décision de les exposer est très contreversée.

On passe 2 jours a Salta à visiter et régler divers problemes dont le changement des pneus de notre bus, et on part pour une boucle de 500 km en passant par Calchi après un col a 3500 mètres, la superbe Vallee Calchaquies et Cafayate le centre de production des vins du nord argentin dont le surprenant Torontes. Nous terminons enfin par la plus que magnifique Quebrada de Cafayate après nous être levé sous une temperature de 3°C et la neige a 200 mètres au dessus de nous.

Aussi bien dans la Vallee Calchaquies que dans la Quebrada, ce ne sont que succession de montagnes en strates de toutes les couleurs et de gorges impressionnantes. Hélène voudrait que je m'arrête tous 100 metres pour prendre des photos, mais je résiste et pour finir ce sera tous les 500 mètres; elle est quand même frustrée, jamais contente ma femme.

Ensuite on décide de rester de nouveau 2 jours au camping a Salta, car Hélène ne va pas bien du tout et notre PC tout neuf pas beaucoup mieux. Il semble que nous ayons enfin pu regler notre probleme ce jour par un nouveau download de Windows avec confirmation du code produit par téléphone. On verra demain si cela se confirme.

 Salta

  s

  ebrada de Cafayate

Un petit peu d'histoire pour commencer, pompée, je dois l'avouer dans le lonely planet.

 Durant un quart de siècle à partir de 1609 le Jésuites menèrent dans la forêt sudaméricaine (Argentine, Paraguay et Brésil) l'une des plus grande expérience sociale de l'histoire. Dans des endroits très reculés ils fondèrent des missions ou ils installèrent des communautés de Guarani afin de les évangéliser, de les éduquer et de les protéger de l'esclavage et des influences néfastes de la sociéte coloniale. Pour les Guaranis ce fut un changement considérable, en termes de sécurité, de nourriture et de prospérité. La mortalité baissa immédiatement et la populations des missions atteignit rapidement 100'000 Guaranis disséminés dans 30 missions.

 Chaque mission abritait un minimum d'européen dont généralement 2 prêtres et les Guarani se gouvernaient eux-mêmes sous l'autorite spirituelle des Jésuites qui ne les obligèrent jamais à parler espagnol.

 L'époque des missions s'acheva brutalement en 1767, de part la jalousie des colons et des autorités et surtout parce que le Roi d'Espagne trouvait que les Jésuites étaient plus attachés a leurs idées qu'à la couronne. Il les bannit d'Espagne comme la France et le Portugal l'avaient déjà fait.

 Malheureusement il ne reste pratiquement rien des 15 missions argentines à part quelques ruines plus ou moins restaurées. Nous avons visité San Ignacio Mini et Santa Ana. Les plus belles de ces missions se trouvent au Paraguay ou nous ne sommes pas allés.

 C'est entre ces 2 missions que nous avons trouvé un "petit" camping sympa ou nous sommes restés 2 jours. J'en ai profité pour faire ma déclaration d'impôt. Snif snif, ils nous ratrappent partout.

.

Sur le même site que les chutes, il y a un magnifique parc aux oiseaux, que nous nous sommes fait un plaisir de visiter ; ça valait vraiment le coup même si je n'aime pas trop les voir en cages, grandes ou petites. Ici elles sont plutôt gigantesque, mais çà reste de cages.

Après cette visite, retour au camping et essayons de contacter nos amis informaticiens de l'autre coté de la frontière, pas moyen, finissons par recevoir un mail sibyllin qui nous fait penser qu'il y a problème. On reste un jour de plus au camping et le lendemain retour en Argentine pour apprendre que nos 2 PC sont définitivement HS.

On prend la décision d'en acheter un neuf qui ne sera prêt que demain, alors retour pour une nuit chez Carlos et Adriana qui sont ravis de nous revoir.

Enfin ce matin, nous recevons notre nouvel outil de communication ce qui me permet de mettre a jour le blog depuis San Ignacio Mini, une des nombreuse missions jésuites de la région qui leurs doit d'ailleurs son nom.Mais c'est une autre histoire.