La journée suivante commence de façon magnifique par la visite en bateau de la Capilla de Marmol. On ne trouve plus les mots pour décrire cette merveille, mais Hélème me dit chaque fois « plus beau, tu meures » eh ben elle aurait dû mourir plus de 10 fois depuis un mois. Là, on va d'enchantements en enchantements, j'espère que les photos rendrons bien ce que nous avons vu. Quand la nature se met à faire du beau, elle rate rarement son coup. 

Ensuite excursion dans la « Valle Exploradores » Le début est magnifique , le long d'un rio descendant vers le Pacifique,entrecoupé par 2 lacs aux couleurs différentes et des tourbières.La fin est un peu décevante, on devait arriver au pied d'un glacier mais c'est un cul de sac qui nous attendais, on a pas du comprendre quelque chose. Après 30 km de redescente la journée se termine par un superbe bivouac sauvage le long du rio.

Quelques mots sur cette fameuse Carretera Austral et pour cela je laisse la parole au Lonely Planet..

C'est l'une des routes la plus extrême du monde, longue de 1240 km, rarement goudronnée, forêts primaires, glaciers, rivières turquoises et fracas du pacifique. Achevée en 1996, elle a coûté plus de 300 millions de $ américains et demandé plus de 20 ans de travaux. La volonté de Pinochet de bâtir cette route n'avait rien de pragmatique, elle reposait sur la valeur symbolique attachée à la réalisation d'une route reliant entre elles les diverses régions du pays. De plus elle ne mène nulle part se terminant en cul de sac à Villa O'Higgins.

Même s'il s'agit souvent d'une enfilade d'ornières, de nids de poules et autres tôles ondulées cette route mythique attire pourtant les voyageurs qui n'y croisent aucune des enseignes jalonnant habituellement les autoroutes.

La réalité ne dépasse pas la fiction, mais pas loin. A part 100 km avant et après Coyhaique qui sont asphaltés, le reste est vraiment comme décrit. Après 100 km on se demande ce que l'on fait là et on attend la crevaison, qui pour l'instant n'est pas arrivée

On y croise du moins en été d'innombrables cyclistes qui ont bien du courage, car en plus de son état, ils se font empoussiérés par les voitures qui les doublent ou les croisent.

Après 2 jrs à Coyhaique, nous repartons pour en prendre 300 km, pour aller embarquer sur le ferry pour Chiloe.

Le lendemain, nous attendais parait-il, l'enfer pour un bus, OK 110 km de pistes dans toutes les configurations, ripio, tôle ondulée, gros trous, mais également quelques belles portions, en fait on a été, comme disent nos amis vaudois « déçu en bien». Par contre, quels paysages magnifiques, la vue sur le lac est splendide, les montagnes toutes blanches en toile de fond, majestueuses, et la route qui tournicote, qui monte et descend nous livre à chaque fois de nouveaux aspects de ce lac magique. Et pour couronner le tout c'est l'été qui continu, eh oui quatrième jour de suite à plus de 25 °C, ça fait vachement du bien de se retrouver en tee shirt, short et sandales, la nuit passé on à même abandonné la couette, mais on recommencera pas.Passons la nuit dans un camping au bord du lac, la belle journée continue. 

 Le lendemain grasse matinée, peu de km à faire et fête traditionnelle hypique au village de Puerto Guadal à 14 heures. Vrai fête villageoise, très authentique, mais un petit peu décevant, très long à se mettre en route et manquant de rythme.

On a quand même vu un vrai rodéo avec des mecs qui montent à cheval comme il marchent, impressionnant.

Sur la route de Puerto Rio Tranquillo où nous comptions passer la nuit, nous voyons une pancarte indiquant la route de la « Capilla de Marmol » (la chapelle de marbre) qui est LA CHOSE à voir dans le coin. J'ai bien trouvé que la pente était un peu raide, mais j'avais rien vu, plus nous descendions , plus c'était raide et j'ai compris que nous étions entrain de faire une connerie et je me disais putain on va jamais remonter, mais pas possible de faire demi tour, alors on est allé jusqu'en bas pour apprendre que nous n'étions pas assez pour organiser un bateau jusqu'à la chapelle.Il restait plus qu'à remonter et j'étais quand même soucieux. Eh ben, on est remonté sans problème, notre fidèle bus nous a montré ce qu'il avait dans le ventre et le chauffeur son sang froid quand il a fallu croiser une voiture dans la partie la plus raide. Mais je recommencerait plus, bcp trop stressant. On termine la journée dans un superbe camping au bord du lac.

Il paraît que dans ce Parc, on peut avoir les 4 saisons le même jour, eh ben nous pour l'instant on a eu l'automne et l'hiver alors que nous sommes au cœur de l'été austral.

Ce jour à nouveau pluie et vent comme nous n'en avons jamais connu de notre vie.

Ne vous y trompez pas, on a pas grossi, c'est bien le vent qui gonfle nos anoraks.

 Mais on garde le moral, demain sera meilleurs, du moins nous l'espérons, car nous prenons un bateau pour aller au pied du glacier Grey  et vu le prix que ça coûte !!!

Tous ces lacs magnifiques ont des couleur différentes, on passe du bleu azur, au bleu turquoise en passant par le gris glacier, c'est assez surprenant alors qu'ils sont à coté l'un de l'autre.

Eh ben pas de chance, le lendemain pareil !!!

 Mais on le sait tous, dans la vie il faut persévérer, et le meilleur nous arrive à la fin.

Tout d'abord,une journée sur le lac Grey pour aller voir le glacier éponyme. On a pas été déçu, c'est absolument splendide. Il faut imaginer que le lac est a une altitude de 60 m au dessus de la mer.

Ensuite, une petite ballade au Mirador des condors, ou Hélène s'envola presque et ou el condor passa;ouais je sais, mais je pouvais pas la rater

Et pour terminer, une superbe rando au mirador des Torres del Paine ou après quelques heures de crapahutage et un dénivelé positif de 1200 mètres, on arrive devant ça :

On est rentré lessivés, mais ça en valait la peine.

 Le lendemain après une soirée passée avec Klaus et Anethe, rencontrés sur le bateau nous menant en Amérique du sud et sur lesquels nous sommes tombés par hasard au retour de la rando, retour en Argentine et départ pour El Calafate et le glacier Perito Moreno.

C'est absolument splendide, des paysages variés, steppes, forets, montagnes majestueuses aux glaciers suspendus, lacs d'azur et d'émeraude et surtout pour la première fois depuis plus de 15 jours une température supérieure à 20°C.

Nous avons retrouvé nos amis Alain et Liliane avec qui nous avons passé la soirée et vu de drôles de touristes, quelle idée de voyager comme ça, à dormir à 42 dans des espèces de cercueils côte à côte. Bonjour la promiscuité. 

Ce matin, du chaud et du froid

Le chaud c'est Wawrinka qui gagne l'open d'Australie et le froid c'est le temps qui est à nouveau à la pluie et au froid. Du coup on a annulé la rando prévue, fait une petite ballade digestive et ai retrouvé mon PC pour mettre à jour le blog. 

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Il paraissait que le piste pour Porvenir bien que plus longue était en meilleurs état, que nenni, 170 km de ripio,(caillou plus ou mins ronds) mis sur la piste pour la régulariser, de tôle ondulée, d'irrégularités de tous genres, bref on est arrivé à Porvenir crevé et du coup on s'est pris un hôtel (à part Buenos Aires, le premier depuis notre départ), eh ben on a apprécié, douche chaude, grand lit, petite bouffe sympa et tout le toutim.

Ensuite traversée du détroit de Magellan en Ferry,là ou il est le plus large et donc le plus cher et arrivée à Punta Arenas ou nous avons dormi à coté d'une station service (on commence à avoir l'habitude, mais c'est sécurisé ,il y a des toilettes et souvent un petit snack avec Wifi, alors...) 

Punta Arenas à une particularité, c'est son cimetière avec des caveaux gigantesques, ceux en particuliers des gros entrepreneurs de laine du siècle passé. 

 A ce propos petite note pour Alain et Sylviane

Dans toute la Patagonie très difficile de faire du camping sauvage, les routes que ce soit principales ou secondaires sont sans arrêt clôturées et les seules sorties possibles sont celles d'Haciendas et elles sont barrées.Dans les parcs nationaux, le camping sauvage est strictement interdit principalement à cause des risques d'incendies et également pour les préserver. Il reste les camping officiels plus ou moins « sauvages » et équipés. Il faudra vous y faire. 

Ensuite la route jusqu'à Puerte Natales qui est la ville touristique par excellence avec malgré tout une ambiance sympa et où nous sommes restés 1,5 jours à glander et ai essayé de refaire du vélo, une fois 25 bornes avec du vent « normal » et le lendemain 10 km d'enfer avec un vent de face ou ¾ de face de tonnerre de dieu, c'est hyper dangereux car il y a des rafales qui te déportent d'un mon mètre, et si une voiture te double à ce moment....

Pour le moment je décide d'arrêter le vélo, car avec ce vent et les pistes qui nous attendent c'est pas l'idéal.

Petit à petit la steppe devient plus vallonnée et les premières forets apparaissent avec en toile de fond les Andes aux sommets tout blancs ; ça commence à devenir magnifique, de plus parfois la route est bordées de lupin. 

Et c'est l'arrivée dans le parc national de Torres del Paine.