Retour sur la cote Pacifique par le chemin des écoliers
Nous quittons Tortuguero par une nouvelle navigation sur le Rio Suerte qui a bien changé. Les pluies de ces dernières 48 heures ont fait monter son niveau d'au moins 1 mètre et ont transformé un rio sinueux en une rivière hyper large presque sans virages.
Après un dernier repas pris ensemble nous quittons avec regrets Denise et Marcel qui sont un peu à la bourre et nous nous dirigeons tout d'abord vers Santa Barbara de Heredia rendre visite à un pote de notre ami Baby, Paul Mathews installé au Costa Rica depuis 18 ans. Nous passons une soirée sympa avec Paul et sa femme à discuter du bon vieux temps à Genève et il nous rappelle plein de souvenirs de ses années passées dans les rangs des vétérans du FC Puplinges. Nostalgie, nostalgie....
Le lendemain matin nous prenons la route pour le Parque National Arenal en nous arrêtant pour la nuit aux ”Thermas del Bosque” un lieu idyllique en moyenne montagne avec des bassins à différentes températures construit le long du rio, en pleine nature. On y passe 2 heures avant d'aller se coucher dans le parking, à nouveau sous la pluie.
Départ pour le lac Arenal, artificiel mais magnifique, situé au pied du volcan éponyme. Nous nous arrêterons pour dormir à l'hôtel “ Los Heroes” construit par un suisse de l'Oberland bernois et installé au Costa Rica depuis des lustres. Ce monsieur, malheureusement décédé depuis 2 mois, ne s'est pas contenté de construire un hôtel, il s'est reconstruit sa mère patrie sur les douces pentes du lac, lui rappelant certainement celles du lac de Thoune où de Brienz. C'est assez incroyable, il y a la ferme bernoise, la chapelle, les petits écritaux jaunes et un restaurant tournant rappelant celui du Schilthorn,atteignable par un petit train.
C'est depuis cet hôtel où nous dégusterons, un émincé de veau à la zurichoise et des saucisse de veau, accompagnés tous les deux de roestis parfaits (pas de commentaires mes enfants) que nous partirons découvrir le PN volcan Arenal et la région de Santa Helena/Monterverde.
Le cône parfait du volcan Arenal
Une aventurière
Plutôt que de risquer la santé de notre bus sur la piste pourrie menant à Santa Helena, nous choisissons d'y aller par la solution bateau / bus ce qui s'avérera un choix judicieux. En plus d'être pourrie, cette piste est faite de montées abruptes et de descentes vertigineuses que notre pauvre bus à puissance réduite aurait eu beaucoup de peine à passer. Cette route est maintenue dans cet état par la volonté de quelques Quakers américains arrivés dans la région il y a une centaine d'années et ne souhaitant pas voir débouler des hordes de touristes dénaturant leur environnement. Nous découvrirons à Santa Helena que malgré leurs efforts, c'est un univers devenu hyper touristique avec des parcs er attractions diverses à des prix astronomiques
Heureusement nous nous sommes promenés dans ces somptueuses forêts de nuages, visitées comme de bien entendu, dans le brouillard et sous une pluie dilluvienne. Pour mémoire les forêts de nuages sont des forêts tropicales d'altitude appelées comme ceci car pratiquement constament noyée dans les brumes et les nuages bas provoqués par la condensation des alizés humides provenant de la côte Caraïbes.
Après 2 jours passés là-haut retour à l'hôtel “Los Heroes” et départ le lendemain pour le PN Tenerio et son fantastique rio Celeste. La légende locale dit que Dieu après avoir peint le ciel, a trempé son pinceau dans le rio. La réalité est nettement moins romantique mais tout autant étonnante. Au confluent de 2 rios, dont l'un est très acide et l'autre contient des cristaux de slicates d'aluminium, l'acidité de l'un des rios fait tripler le volume des particules de silicates d'aluminium de l'autre dont une partie se dépose sur le fond et l'autre reste en suspension. C'est la diffraction de la lumière du soleil à travers ces particules qui donne cette teinte bleue au rio Celeste. J'espère que vous êtes arrivé au bout de cette phrase un peu tortueuse.
On nous avait annoncé 9 km de mauvaises pistes, eh bien on a pas été décu; c´était vraiment une piste avec tout ce que cela signifie, à ce jour je me demande encore comment on est passé. Au sommet d'une bosse particulièrement abrupte, alors que le compte-tours baissait dangereusement, Hélène en a crié de joie. Heureusement que nous sommes sortis de ce chausse-trappe par l'autre coté qui était nettement meilleur même si on a fait 50 bornes de plus.
Après ces aventures nous nous sommes dirigés vers la playa Samara sur la presqu'ile de Nicoya où nous sommes toujours au moment où j'écris ces lignes. Nous y avons retrouvé Renaud et sa nièce Mélanie, un compagnon de voyage rencontré à Cusco et rentré en Suisse entre-temps. Il a eu la gentillesse de nous ramener du matériel commandé à mon fils Thomas. Merci beaucoup à tous les deux.Nous allons y rester encore deux à trois jours car après ces derniers 15 jours on a bien besoin de vacances avant de se diriger vers le Nicaragua.
Ci-dessous la vue par la fenêtre du bus à notre réveil, ouais je sais....
On dit que Samara est un endroit dangereux, si on y reste quelques jours on peut plus partir. On verra bien.......