Une semaine mitigée dans la Cordillera Blanca
Nous partons plein de courage et d'énergie de Lima, heureux de quitter la purée de pois de la cote et de retouver la montagne et son ciel bleu immaculé et surtout d'avoir un bus qui fonctionne normalement après plus de 2800 km à régime réduit et sans pêche.
Tout se passe presque très bien jusqu'à Huaraz, le ciel est comme prévu, les montagnes splendides, mais tiens donc: ….alarme FAP. Nous trouvons dans la cour d'un hôtel un endroit sympa ou dormir.
Nous cherchons ensuite un treck pour votre serviteur (manifestement Hélène veut se débarasser de moi pendant quelques jours) en trouvons un de 4 jours à travers la Cordillera blanca.Je trouve que c'est un peu long, mais ma douce insiste... Le départ est prévu 2 jours plus tard ce qui me donne le temps d'attraper une crève et de consulter les prévisions du temps qui ne sont pas franchement bonnes. Pas complètement à contre-coeur pour être honnête, je décide de ne pas y aller. Mon état qui ne s'améliore pas et la mauvaise météo qui va s'installer me donne raison.
On a quand même visité cette cordillera, mais pas comme on se l'était imaginé; en allant tout d'abord à Chavin visiter le site de la civilisation éponyme qui prospéra de 1200 à 500 avant JC, bien avant les incas. Le site était intéressant surtout les galeries souterraines dont on se demande bien comment ils ont fait pour les réaliser. Sacrée prouesses techniques.C'est en revenant sur Huaraz que, tiens donc: …...alarme catalysateur. Nous sommes également passé par un petit col andin.
Lors de ce retour, nous avons traversé un village en pleine campagne électorale, comme tout le Pérou d'ailleurs. Eh ben, c'est pas comme chez nous, y'a de la couleur et du bruit.
Le jour suivant nous décidons d'aller à Chacas de l'autre coté de la cordillera, on va monter un col impressionnant à 4800 m, passant pratiquement entre les glaciers géants qui nous environnent. Et lors de cette montée, tiens donc.....alarme moteur et puissance réduite. P......rebelotte. Le temps n'est pas super mais nous pouvons quand même faire quelques photos qui vous donnerons une idée en espérant que le lendemain ce sera un peu meilleur.
A Chacas, nous nous installons sur la belle Plaza de Armas entourée de bâtimemt coloniaux et subissons tout l'après midi la propagande électorale sous forme de musiques et de discours lancinants. C'est d'autant plus désagréable que chaque parti a SA musique et Son discours qui sont évidement différents. Heureusement à 19h30 tout cesse et une tranquilité relative s'installe. Pour nous échapper nous avons visité un petit musée dédié aux civilisations précolombiennes qui ont été multiples.Eh oui, y avait pas les Incas dans la région. La matin, nous nous réveillons aux sons de musiques électorales et sous un petit crachin qui nous fait craindre le pire pour repasser le col à 4800m. Mais on va passer comme une fleur.
Celui ou celle qui devine ce qu'est cette dernière photo ou qui a l'idée la plus originale gagne, gagne.....eh ben on décidera.
En allant et en revenant de Chacas, nous avons traversé un village typique à la rue principale complètement défoncée sur plus de 2 km; c'est d'autant plus étonnant qu'avant et après le village la route est juste magnifique;pour combien de temps c'est une autre question car il n'y a pratiquement pas d'entretien et la montagne s'effondre de partout. Dans ces villages de montagne la vie est complètemet différente de Huaraz qui n'est pourtant qu'une petite ville. Les femmes sont par exemple toutes en costumes traditionnels effectuants de durs travaux, alors qu'à Huaraz il y a plein de jeunes femmes modernes maquillées, en talons hauts, flirtant ouvertement avec leur petits copains. Il y a également des femmes en costumes traditionnels et le mélange est étonnant.
Ensuite en revenant de Chacas, nous nous sommes rendu au garage VW de Huaraz ou nous avons passé tout le vendredi après-midi et une grosse partie de la matinée de samedi à attendre que notre problème soit réglé, CE QUI EST LE CAS. Il semble que cette fois le travail ait été effectué correctement en recherchant les raisons de ces nouvelles alarmes; ils ont démontés et nettoyés tout le système de recirculation des gaz qui était plein de suies de combustion. Alors maintenant ...wait and see.
J'écris cet article depuis le bus, sous la pluie, à nouveau dans la cour de l'hôtel de Huaraz que nous nous apprêtons à quitter demain pour aller soit dans la Cordillera si le temps s'améliore soit au nord vers l'Equateur si ce n'est pas le cas.