Sur les routes de nos rêves

Enfin, on est arrivé à Ushuaïa après cette descente interminable de la route n°3.

Changement de décor total; petit à petit la steppe rase laisse la place d'abord à des arbres épars puis à des forêts(certaines complètement mortes) et puis c'est la montagne.Nous passons un col puis entamons la descente sur Ushuaïa au bord du canal de Beagle.

C'est surprenant cette ville ressemblant à une station de montagne en bord de la mer  entourée de montagnes enneigées. C'est assez magique, de plus le temps est redevenu passable.Je dis bien passable, car les petits matin à 5°C et les journées à 10/11°C étaient courants

Il paraît que l'année dernière qui fût une belle année il y a eu un jour à 20 et un autre à 21°C.

Après un petit resto et des courses nous quittons la ville car avons rendez-vous avec Alain et Liliane dans le parc national de la « Tierra del Fuego »

Campons dans un des camping sauvage du parc dans un coin superbe; la montagne, la foret, de petites clairières et
« Au milieu coule une rivière »  

Nous allons y passer 4 jours dont 3 très sympa avec nos amis qui nous quittent jeudi matin pour entamer leur remontée vers le Nord et nous servir d'éclaireurs.

Le parc national c'est :

 des ballades superbes 

des petits déj sympa

des rencontres imprévues

 des petits matin frisquets 

des baignades timides 

 des apéros sympa 

le programme qui nous attends 

  un couple heureux 

 des belles fleurs 

  de drôles d'arbres 

 Et départ pour La ville et ses multiples attraits 

Premier arrêt à Camarones et la réserve de Cabo Dos Bahias ou nous décidons de rester quelques jours. L'endroit bien que désolé et perdu est charmant.Sommes dans un camping sympa en bord de mer. Nous avons besoin de procéder au rétablissement.

Lessive, nettoyage et graissage des vélos qui sont hyper crades et nettoyage de l'intérieur du bus plein de poussière. Les pistes laissent des traces.

Depuis hier la température est remontée à 27 °C du moins la journée, car les soirées sont frisquettes (on a ressorti les polaires).

Le vent par contre ne s'est pas calmé, il se lève la matin vers les 6 heures pour se calmer en principe en soirée. Notre bise, même noire, c'est du riquiqui en comparaison.Pas question de faire du vélo ou alors à 5 heures du mat. J'hésite!!!

 Nous avons retrouvé une famille française rencontrée à Colonia del Sacramento. Ils sont un peu dans la mouïse, car un mec ivre mort leur est rentré dedans et a bien endommagé la cellule de leur camping car. Ils sont dans l'attente de l'avis de l'assurance et ça peut durer.

 Deuxième jour à Camarones. Aujourd'hui balade à Cabo Dos Bahias à env. 60Km du camping, c'est un endroit magnifique et isolé et peuplé d'une multitude de pinguins. Cette fois nous pouvions marcher au milieu de ces drôles d'oiseaux. Nous sommes dans la période des naissances, il y a donc beaucoup de jeunes dans les nids ou déjà en balade. Avons vu également des Guanacos et plus banal des chevaux mais visiblement en totale liberté. Demain départ pour continuer notre périple en direction du sud. 

Toujours en direction du sud avons fait un petit crochet de 100 km de piste pour aller dans le parc national Monumento Natural Bosques Petrificados.La Pampa devient de plus en plus aride et minérale, pratiquement plus d'élevage a part quelques moutons.

Troncs d'arbres géants pétrifiés (minéralisés) datant de 150 millions d'années(Jurassique supérieur) suite à des éruptions volcaniques. Vallée magnifique, sauvage de toutes les nuances de beiges gris et rose.

Nous continuons notre route en direction du sud, le vent est toujours aussi fort et la pampa aussi ennuyeuse.La température commence vraiment à se casser la figure avec un petit 11,5°C vers 18 heures.

On dort à Rio Gallego sous la pluie, à coté d'une station service.

Le lendemain, journée de m...

• 3 heures pour passer la frontière argento/chilienne

• les douaniers chilien nous ont piqué toute la bouffe achetée le jour avant

• perdu un verre de lunettes

• 108 km de piste merdique pas prévues (selon Michelin route asphaltée).

• Les vélos morflent de plus en plus. Je crois qu'on va devoir acheter des housses.

• redormis à coté d'une station service à Rio Grande après avoir passé le détroit de Magellan sur un bac.

• Hélène a un petit moral, elle me dit pourquoi Ushuaïa, je lui répond parce que c'est prévu ; c'est le mythe Ushuaïa.

• Le seul point positif c'est qu'il nous a fallu seulement 2 x 15 minutes pour repasser en Argentine

Nous partons tôt le matin car une grosse journée de route(plus de 550 km) nous attend jusqu'à Sierra Ventana une vraie montagne avec un sommet à près de 1200 m.

On passe par Tandil et sa Sierra et passons notre premier col à 290 mètres, nous qui ne voyons que la pampa et son altitude de 30 mètres depuis notre arrivée cela nous change.

Il faut avouer que la paysage de la pampa est assez monotone. Immense troupeaux dans des pâturages encore plus grands, ou alors champs de tournesols et blés de plusieurs centaine de mètres,ça nous change de la Suisse et ses champs riquiquis. Et surtout des routes de plusieurs dizaines de km sans un virage.

C'est sur l'une de ses routes qu'Hélène a réalisé son deuxième exploit.En voulant doubler un camion elle s'est rabattue un peu vite ce qui n'a pas plus au chauffeur. Il a klaxonné comme un taré ce qui est normal, la suite l'étant une peu moins, il nous a rattrapé un peu plus loin, et est venu à notre hauteur pour nous faire peur. J'ai immédiatement pensé au film « Duel ». Tout c'est bien terminé mais Hélène a été traumatisée pendant des km d'autant plus que je lui ai raconté le film.

J'ai fait mes premiers km à vélo contre le vent contraire et ça m'a donné une première idée de ce qui m'attends en Patagonie.

Arrivée sans encombre dans un super camping au bord d'un Rio barré par une digue ce qui nous permet de nous baigner.

Le lendemain notre première rando en montagne dans le parc régional TORNSQUIST, tout de même un sommet à 800m.Paysages magnifiques avec les Sierras en premier plan

et la pampa dans le lointain.

Avons rencontré au sommet une petite française de Manosque qui voyage seule en Amérique du sud pour 12 mois, elle m'a fortement fait penser à ma fille.

Avons aussi rencontré Keil et Carla, un allemand et sa fille de 12 ans qui voyagent sacs à dos et bus publics. Avons sympatisé et décidé de passer le 31 décembre ensemble dans un resto.

Ceci est encore en suspension, car le feu brûle toute la Sierra autour de nous et il n'est pas sur que nous ne devions pas partir en quatrième vitesse.Ce matin par exemple il nous on tout fait ranger pour être prêt à partir en urgence. Il semble ce soir (30 décembre) que la situation ce soit améliorée.

Je suis allé a vélo dans la parc ou nous étions hier et tout est cramé.

J'ai fait des photos de l'incendie et c'est impressionnant, un instant les routes étaient fermées, mais ce matin la situation semble s'être stabilisée

BONNE ANNEE 2014 A TOUT LE MONDE

Après un 31 décembre tranquille passé dans un resto moyen (celui ou nous avions réservé était fermé pour cause d'incendie) nous somme partis le lendemain pour Valdez en emmenant Keil et Carla. Nous avons roulé toute la journée et la suivante dans un paysage qui peu à peu se transforme.Les pâturages et les champs sont lentement remplacés par le bush. La route est monotone, 250 km tout droit, un virage et à nouveau 250km.

Avons fait notre première piste en tôle ondulée, soit tu roules à 15 km/h soit à 70/80, autrement ça branle de partout et t'as l'impression que le bus va se démantibuler ; j'ai choisi 80 c'est plus fun et surtout ça va plus vite.

Le soir du 2 janvier arrivée à Valdez sous la pluie avec une température de 10°C. Camping space, surpeuplé de jeunes avec de la musique à Donf venus avec des bus d'une autre époque; ambiance Woodstock. On a compris le lendemain, il y a un festival de musique prévu pour le soir même. La pré fête a duré jusqu'à 4 heures du mat. C'est plus de notre âge.

Enfin Valdez dont on a fait le tour en 2 jours et 250 km de piste, dont une grosse moitié en tôle ondulée, ça va j'ai pris la technique et ça branle presque plus et de plus la température est redevenue agréable. Par contre nos vélos sont couverts de poussière.

Valdez est une espèce de cœur accroché à la côte par la tige avec :

• une mer superbe

• des couleurs magnifiques

• une nature sauvage

• des pinguins, des éléphants de mer et leur petit harem de 40 à 130 femelles, des lions de mer qui sont plus raisonnables, seulement 5 à 10 femelles, des guanacos et des oiseaux de toutes sortes.

• C'est intéressant d'observer et de voir comment les mâles qui sont avec une femelle défendent leurs territoires.Il y a de temps en temps de furieux combats entre 2 ou plusieurs mâles qui veulent la même femelle.RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL.

• Des salines à 42 mètres sous le niveau de la mer

• on était malheureusement trop tard pour les baleines et trop tôt pour les dauphins et les orques

• comme le camping est interdit dans toute la presqu'île, nous avons campé dans une estancia tenue par un gaucho, sa femme et leur 2 adorables gosses.

• Avons pu voir son travail à cheval avec ses 2 chiens pour séparer et rentrer une partie du troupeau.

Un dernier souper au resto avec Keil et Carla que nous laissons à Trelew (ville fondée par des gallois) à la sortie de la péninsule et nous voilà parti pour Ushuaia.

En route, petite halte à Playa Union ou j'ai été invité à jouer au tennis par des argentins charmants et plus tout jeunes et j'ai bien évidemment accepté. Bcp de plaisir, je me suis cru un lundi matin avec mes pote.

Ou en étions nous déjà. Ah oui départ pour Buenos Aires avec le Buquebus.Avons passé 3 jours dans cette suberbe ville, pleine de vie,d'énergie et de fureur.

Malgré les transport en communs avec des chauffeurs de bus qui se prennent tous pour Fangio ( un comme ça au TPG et c'est la révolution dans la république) avons beaucoup marché; les pieds d'Hélène tout cloqués peuvent en témoigner.

Avons bcp aimé: Palermo et la place Serrano avec cette ambiance jeune et branchée mais pas snob,de plus des filles superbes.

                         San Telmo

                         La Boca avec la Bombonera (le stade de Boca Junior pour les ignares en football) et Caminito(peut être un peu trop touristique)

                         Puerto Madero avec ses très réussies transformations des anciens docks.

                         le Café Tortoni

Beaucoup moins aimé: se faire tirer 500 pesos comme des naïfs par un couple de faux touristes très malins. En même temps vexé de se faire piquer du fric et en admiration devant la méthode.

Ensuite retour sur Gondwana ou nous retrouvons Markus et Alain et Liliane. Nous repartons ensemble le lendemain pour aller passer la Frontière sur le premier pont sur le Rio Uruguay à Fray Bentos situé à environ 150 km. au nord. Puis descente de l'autre coté du Rio Parana en direction en gros de Mar del Plata en évitant Buenos Aires.

Une première nuit dans un camping pourri à Gualayguaychu avec une température de 36°C à 9 heures du soir. De plus tout le village était là pour faire la fête. Départ à la fraiche pour San Antonio de Arenco capitale des gauchos, malheureusement musée fermé.Mais un superbe bistrot

Et nous arrivons à Chascomus dans un camping sympa mais au comfort succinct, au bord d'un lac de 30 km de circonférence ( je sais je l'ai fait 2 fois à vélo, une fois dans chaque sens)  pour passer Noël. Un Noël particulier car aucun signe apparent de cette fête dans ce pays pourtant catholique; cétait la même chose à Buenos Aires. Par contre des Asados partout dans le camping, de la musique à Donf et des pétards ( pas ceux qu'on fument) une grosse partie de la nuit. De plus il faisait un petit 40 °C à l'ombre. Une nuit de Noël magique !!!! Pas de messe de minuit car pas d'église. 

Ce matin 25 décembre, départ pour la côte atteinte cet aprem.aux environs de Pinamar, au dessus de Mar Del Plata. Petite remarque qui n'a rien à voir, il y a des flics partout au bord de la route. Et là divine surprise, la tempèrture qui était déjà de 35 °C à notre départ à 10 heures à lentement chuté pour atteindre un 27 génial dans un camping sauvage.

Quelque mots sur les payasages traversés depuis Gondwana. Aussi bien en Uruguay qu'en Argentine, paysages très plats de cultures et de paturages. On pourrait être dans la Beauce ou le Berry. Peut être un peu plus "organisés" en Uruguay. Depuis ce jour, le paysage devient plus sauvage avec moins de cultures et plus d'élevage.

Dernière étape en Uruguay dans une superbe proprité tenue par des suisses ou Markus va travailler un mois.Malhereusement le mari qui a tout fait est décédé et sa compagne reste seule à devoir gérer un immense domaine, ça va pas être facile pour elle.

On reste 2 jours, écrasés par la chaleur à ne pas faire grand chose..

J'ai quand même réussi à effectuer un U turn devant des flics et comme je n'avais pas la ceinture je m'en suis tiré avec un Lo siento, no hablo espanol. Markus lui a baraguiné 3 mots et on a pu partir sans dommage.

Une très belle soirée avec Marcus à visiter Colonia et c'est déjà le départ pour Buenos Aires avec le Buquebus( traversée Colonia-Buenos Aires)

 Hélène avec Markus

Nous avons décidé avec Alain, Liliane, Dimitri et Marcus de passer quelques jours ensembles sur la cote entre Montevideo et Punta del Este. Sur les conseils de Klaus, nous nous sommes décidés pour un endroit tenu par des suisses à environ 60 km de Montevideo.On ne pensait pas que ce serait si suisse. C'est un domaine de 40 hectares au bord de la mer, et le proprio à revendu plein de parcelles à des suisses,de préférences suisses allemand.C'est le rendez-vous de tous les suisses et les allemands qui débarque en Uruguay.

Il y a même un resto suisse ou l'on peut manger de l'émincé de veau à la zurichoise, c'est tout dire. Enfin bref, l'endroit est pratique, la mer est à 50 mètres et nous pouvons préparer la suite du voyage qui est en princue prévue pour demain mercredi. Direction Colonia del Sacramento dans la propriété ou Marcus va travailler. On pourra laisser le bus et traverser avec le Ferry sur Buenos Aires ou nous prendrons un hotel car la temprature est caniculaire

Hier Alain et Liliane nous ont quitté et demain c'est la séparation avec Dimitri qui va chercher sa femme à l'aéroport, ensuite chacun va vivre sa vie de son coté.

La traversée s'est super bien passée, à part la première nuit dans la Manche ou cela a brassé un peu, la mer était aussi calme que notre lac Léman.

Nous passons notre temps à lire, (Hélène a réussi l'exploit de lire les 12 livres de nos 2 liseuses, 2 livres de la liseuse d'Alain et 2 bouquins standards)

à discuter, à visiter la salle de fitness et à jouer au ping pong et au football de table.

Les quelques points de passage:

dimanche 17: les Canarie sans arrêt

Jeudi 21 et vendredi 22 : Dakar avec permission de descendre à terre pour quelques heures. Avons eu un avant goût de l'Afrique noire.

Samedi 23 et dimanche 24: Banjul en Gambie. Pas pu descendre à tere

Mercredi 27: passage de l'équateur, sans les cérémonies habituelles. Nous sommes sur un cargo et pas sur un bateau de croisière, on nous fait d'ailleurs bien sentir que nous ne sommes pas la priorité de Messieurs les officiers. Certains se ont détendus avec le temps, plus spécialement le chief mate Luigi (en fait le second) et le cuisto Marco.

Lundi 2 décembre: Santos sous la pluie et un temps gris. Autorisation de descendre à terre pour 3 heures.Compte tenu du temps ça valait pas le coup, on n'aurait même pas eu le temps d'aller boire une petite Caïpirina.

Mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 : à l'ancre devant Rio Grande car le Port de Zarate est overbooké et nous devons attendre notre tour.Le temps est à nouveau beau mais tout le monde a ressorti les laines polaires car il souffle un vent très froid.

Dimanche 8: passons au large de Montevidéo.L'estuaire du Rio de la Plata est tout brun;ça fait bizarre.Nous arrivons à Zarate de nuit aprè la remontée du Rio Parana

Lundi 9:A quai à Zarate sans pouvoir débarquer

Mardi 10: Avons pu passer la journée à Zarate

Jeudi 12: arrivée à Montévidéo la veille au soir, on débarque les véhicules à 9 heures et on passe la journée à attendre la douane.La délivrace arrive à 15h30

Comme prévu départ le 12 novembre et voyage sans imprévu j'usqu'à Anvers ou nous arrivons le  13 dans l'après-midi.Pas de problème de formalité et une heure plus tard nous sommes à bord.

Nous faisons connaissance de nos co-voyageurs, aussi disparates que sympathiques

Demetrio: le parfait italien, charmeur, beau parleur dans toutes les langues, sera rejoint pas sa femme à Montevideo

Markus:un motard suisse totalement atypique, plein d'humour, baroudeur du monde depuis son plus jeune âge.Va travailler un peu en Uruguay et beaucoup voyager.

Klaus et Anethe: un couple d'allemand qui prend une année sabatique

Joel et Anne: couple français à la retraite, ont l'habitude de la traversée déjà effectueé 14 fois.Il semble que Joel était diplomate, mais il est resté très discret sur ses activités, bien qu'ayant toujours une anecdote à placer dans la conversation.

Alain et Liliane: également couple français à la retraite, mais d'un tout autre genre. Beaucoup plus aventuriers.Alain a une grande expérience de marin et de conduite de chantier dans le monde entier. Ont tous les 2 une grande expérience du monde et des voyages

Et pour finir Hélène et moi-même, qui par rapport aux autres sommes des débutants voyageurs.

Première nuit à bord en attendanrt le départ prévu le lendemain à 16h30.

Les derniers adieus avec Lulu devant la maison

Cette fois ça y est, nous parton le 12 pour Anvers, pour embarquer le 13 et départ du bateau le 14 au matin. Espérons qu'il n'y aura pas un nouveau report.Nous sommes presque prêt, le chargement du bus a commencé et se terminera comme prévu au dernier moment.